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Le Château

Le château de MONTGIVRAY et son ensemble sont à l’origine une commanderie et un hôpital. Ils ont été construits par les templiers vers 1119-1120.

Dès 1130, cet ensemble devient une seigneurie.

Les seigneurs occupent un rang distingué à la cour des Barons de Château Raoul. Cette seigneurie changea souvent de maîtres. Parmi les plus anciens, on trouve en 1227 Hugues de MALGIVRAY, qualifié de Sénéchal. Il devient MAUGIVRAYO en 1273, puis MAUGIVRAY en 1283.

En 1347 c’est Philippe de CHÂTEAUNEUF qui y résida, ensuite les anglais du haut du terrier du grand salon le bombardèrent et le réduisirent en cendres (d’après les recherches de l’Abbé PASCAUD).

En 1368, les Seigneurs GUYOT DE CERIS et Marguerite de MAUGIVRAY occupèrent le château, Guichard ROSSIN leur succèdera en 1432.

Se succédèrent les propriétaires ci-dessous :
– 1450 : Zacharie THURIN, chevalier Seigneur de la Beauce de NEUVY SAINT SEPULCRE
– 1457 : Jean TRIPET
– 1473 : Marguerite de CHAUVIGNY et François de LINIERES
– 1500 : Olivier GUÉRIN et Louise de SULLY
– 1629 : Anne de la FORET, veuve de Pierre CHAMBORANT
– 1735 : François HERNET

En 1750, le château est vendu par la justice, il fut adjugé à un sieur PERRAUD, avocat au Parlement, Lieutenant particulier civil et criminel en la prévôté Royale de LA CHÂTRE, il y habita jusqu’en 1770.

Ensuite, il aurait appartenu à Charles de VILLENEUVE. Le 17 novembre 1873 Charles de VILLENEUVE est poursuivi en expropriation par son gendre Hippolyte CHATIRON, demi-frère de George SAND, époux de Marguerite Emilie de VILLENEUVE.

Succèdera ensuite Marie Léontine CHATIRON, fille unique d’Hyppolite CHATIRON et épouse de Guillaume Théophile SIMONET. Elle en hérita le 27 février 1843. Madame Marie CHATIRON veuve SIMONET et ses trois fils, René, Edmé et Albert, vendront le château à Madame CLESSINGER le 26 septembre 1875.

Madame CLESSINGER, décédée à PARIS le 17 mars 1899, aurait vendu la nue-propriété du château de MONTGIVRAY le 30 novembre 1898, à Monsieur et Madame Joseph WOLFF.

Ils vendèrent la grange et les étables à Monsieur Félix AUCANTE le 21 août 1899.

C’est en 1956 que la commune de MONTGIVRAY se rend propriétaire du château et de ses dépendances.
Enfin en 1980, la commune acquiert des héritiers AUCANTE, la grange et les étables.
3-6-2 Eglise St Saturnin

Saint Saturnin fut le premier évêque de Toulouse, martyrisé vers 250, après avoir évangélisé le Languedoc et la Provence. Il est appelé aussi Saint Sernin et est fêté le 29 novembre.

Le culte de Saint Saturnin est surtout représenté dans la moitié sud de notre région. Nous connaissons les fondations des paroisses rurales dans notre région, surtout grâce à l’action de Saint Martin Evêque de Tours. Ces fondations commencent vers la fin du IVème siècle, nous donc pouvons émettre l’hypothèse que l’église Saint Saturnin fait partie de la première vague de fondation des églises de notre région (fin IVème siècle ou début Vème siècle). Aucune mention écrite de cette paroisse n’existe pour une période aussi reculée. Mais le fait qu’un grand nombre de sarcophages aient été trouvés en 1837 autour de l’église contribue à valider l’ancienneté de cette église.

La fondation de l’église Saint Saturnin de MONTGIVRAY est très lointaine, puisque déjà en l’an mille, c’est là que fut installé le centre de la circonscription ecclésiastique dans cette région du Bas Berry.

L’église de style roman se compose de deux parties d’époques différentes. Elle daterait du Xème siècle, mais fut considérablement modifiée à la fin des XIIème et XIIIème siècle.

L’église est orientée, comme il se doit vers l’orient, ainsi le portail sur le pignon Ouest ne s’ouvre pas côté bourg, mais face à un mur. L’abside, comme toute la toiture est couverte de tuiles plates, et ont été remplacées par des tuiles cylindriques de l’époque romane. Une alignée de pierres contourne l’arc des ouvertures et ceinture joliment l’abside. On peut voir dans le pignon Est des statues de visage insérées dans le mur. Les visages regardent vers le bourg et semblent inviter les paroissiens à se tourner vers l’église. A gauche, une petite niche abrite une statuette de Saint Pierre. Sur les bas-côtés des baies tréflées. Le clocher très élégant est entièrement couvert d’ardoises. Il est surmonté d’une flèche pyramidale à six faces. A la fin du XVème siècle, il a été reconstruit, déplacé et mis au-dessus de la première travée du chœur. Le clocher est couvert jusqu’en 1869 de bardeaux (petites planches de chêne et de châtaignier) II abrite trois cloches : la plus petite de 1807 est muette, Marguerite donne le la et Madeleine le sol (ces deux dernières datent du 16 mai 1897).

La partie la plus ancienne de l’église paroissiale est le chœur (fin XIème siècle) et la façade (XIIème). Les chapelles seigneuriales ont été ajoutées de part et d’autre au XIIIème, puis au XVème siècle.

Sur le côté, on remarque l’ancien porche qui date du XVIème siècle, vaste galerie-préau qui servait aux assemblées d’habitants et à l’accueil des mendiants (« la guenillère »).

Malgré des transformations qui ont fait oublier la structure de l’église primitive, on remarquera la voûte en plein cintre du chœur, les croisées d’ogives du XIIIème siècle sur une partie de la nef.

Pour la sculpture, on remarquera, dans la chapelle Nord, deux consoles romanes et, dans le chœur, deux chapiteaux, dont l’un, au Sud, illustre d’une manière assez frustre le thème entrevu en d’autres lieux des vieillards enchaînés (et souvent guidés par un animal). Dans la chapelle Sud, une statue de vierge à l’enfant daterait du XVIIème siècle.

Diverses fresques à motifs géométriques (pour les plus anciennes) et représentations de saints ont été récemment mises à jour, dans une vaste opération de travaux de restauration intérieure.

L’abbé LECOMTE, peintre amateur, a servi la paroisse durant les trente premières années du XXème siècle. Il a exécuté des peintures murales (Annonciation sur le chevet plat de l’abside sud, martyre de Saint Symphorien sur le chevet plat de l’abside Nord ; manque l’Ascension, sur le cul-de-four de l’abside centrale) et plusieurs tableaux, inspirés de modèles classiques. Les habitants d’alors servirent de modèles.

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